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Les articles Hippocampes






l’Aquarium

Le 10 avril 2016, par Techrecif -
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Les nombreux ouvrages traitant de l’installation d’un aquarium marin sont également valables pour la tenue d’un bac destiné aux hippocampes. Il est donc inutile de reprendre en détail ce point.

Par contre, il y a lieu de relever qu’un bac d’une contenance de 100 litres est en principe un minimum pour détenir environ 2 à 4 hippocampes, mais demande un entretien minutieux. Les hippocampes mesurant 20 cm ou plus nécessitent un aquarium de 200 litres minimum. L’idéal serait un bac de 300 litres pour une quinzaine d’hippocampes. Evitez des capacités plus grandes afin d’assurer une intimité aux hippocampes qui n’ont pas non plus besoin d’un énorme espace en captivité et ainsi leur faciliter la recherche de nourriture. Plus le volume est grand, plus facile est l’entretien. Par ailleurs, il est impératif que vos hôtes, qui se situent parmi les espèces marines les plus fragiles, se sentent parfaitement à l’aise et bénéficient de ce fait d’un aménagement adéquat. Pour ce faire, de grandes touffes de caulerpes et autres plantes sont recommandées. Ils adorent s’y accrocher et s’y camoufler. Les organismes présents semblent également être d’un grand intérêt à titre de nourriture vivante. Il faut surtout éviter toute plante urticante ou pouvant capturer et blesser les hippocampes. Le jour les plantes produisent de l’oxygène (O2) et absorbent le gaz carbonique (CO2), mais la nuit elles absorbent de l’oxygène comme les animaux le PH diminue. Le décor devra également comprendre plusieurs autres éléments assez fins leur permettant de s’accrocher par la queue, par exemple : arbre de corail mort, gorgones, pierre avec cavités traversantes peu épaisses ; même les plantes avec branches fines en plastique sont appréciées (surtout par les petits). Evitez les objets pointus ou tout autre qui de par sa forme pourrait être tranchant. L’hippocampe passe une partie de sa vie suspendu ou fixé à tout ce qu’il peut ! De petits abris sont éventuellement a aménager. Quant aux pierres vivantes, elles peuvent s’avérer les bienvenues, mais ne sont pas d’une nécessité impérative et même parfois dangereuses. La quarantaine est bien entendu de rigueur. Le cheval de mer adore fouiner à la recherche de nourriture, car son appétit est insatiable. Sa curiosité est également largement stimulée. Toutefois, comme le précisent certains auteurs, nous ne savons jamais quels organismes, ayant élu domicile dans ces pierres, nous importons dans nos aquariums, certains pouvant être très incommodants, voire jusqu’à être même mortels (crabes, sangsues etc…) Attention, le crabe et autres crustacés sont le plus grand ennemi des hippocampes. En mer c’est aussi un manchot : l’Eudyptula minor et le poisson : Antennarius striatus par exemple. Une vigilance et une observation particulière de jour comme de nuit s’impose donc lorsque l’habitat d’un hippocampe est concerné, ce au vu de son comportement singulier. Les éléments en métaux sont à bannir. Convoitez le plastique et tout objet naturel en provenance de la mer. Votre imagination fera le reste.

En ce qui concerne la filtration de l’eau, n’hésitez pas à mettre le meilleur en œuvre afin d’assurer une qualité d’eau irréprochable aux hippocampes qui sont très sensibles à toute altération de leur milieu. Ne provoquez pas non plus une trop forte circulation de l’eau par des pompes surdimensionnées en débit. Les courants trop violents ne sont guère appréciés. Un débit d’environ 400 à 600 l/heure pour un volume de 100 litres (soit circulation d’environ 4 à 6 fois la contenance en eau, toutes pompes confondues) est en principe suffisant. Une pompe qui a un effort à fournir (par exemple reliée à de longs tuyaux) n’atteint plus la capacité indiquée par le fabricant. Dirigez le rejet des pompes , filtres etc.. d’une manière à conserver votre bac le plus calme possible. Si l’hippocampe veut du courant, il ira le chercher lui-même lorsqu’il le désirera. Mettez par contre une bonne qualité et quantité d’éléments filtrants, comme par exemple pré filtres, charbon (si changé très souvent, 1 fois par semaine), un ou plusieurs filtres biologiques (en fonction de leur quantité, épaisseur et de leur taille). Un grande capacité de filtration n’est jamais nuisible, bien au contraire. Il existe plusieurs systèmes de filtration (par exemple filtre à décantation interne ou externe, filtre interne sous sable, filtre externe à sable, filtre externe sec/humide...)

Un écumeur peut s’avérer utile, quoi que peu nécessaire en cas d’entretien régulier et fréquent, mais d’un grand secours après des traitements médicamenteux. Quoi qu’il en soit, l’utiliser ponctuellement et non en permanence, cela pouvant provoquer un "bouillon de culture" en cas de maladie déclarée. Par contre, un stérilisateur UV est fortement conseillé pour tous les bacs marins en prévention de la maladie. Pour un aquarium de 100 litres l’éclairage devra être de 36 Watt minimum, soit deux néons de 18 Watt et comprendre un chauffage de 100 Watt. Eclairage 8 heures à 10 heures pendant la journée, il faut respecter le cycle du soleil car certains rituels tels que la naissance se passent tôt le matin.

l’Aeration

Les avis sont controversés quant à l’utilisation de diffuseurs d’air, réellement impératifs lorsque l’oxygène présent est en insuffisance dans un aquarium marin (mort assurée), surtout en cas d’augmentation de la température (en été par exemple). Nuisible parfois, car il est vrai que les hippocampes peuvent avaler l’air ainsi produit, soit par amusement, soit en se tenant dessous pour tenter de se déparasiter (en cas de maladie), ce qui pourrait provoquer la mort par trop grande absorption. Je n’ai eu que rarement certains hippocampes qui ont eu la mauvaise idée d’en ingérer une trop grande quantité en déparasitage, ce qui a provoqué des bulles gazeuses sur la queue (voire une embolie mortelle à un stade très avancé). En principe cela n’arrive que lorsque quelque chose ne va pas, il y a donc lieu d’en chercher la cause principale. Que se soit les adultes ou les alevins, intelligents de nature, ils ont en principe, le réflexe de dégager leur tête du jet d’air, car ils aiment à les côtoyer sans abus. Les diffuseurs sont en outre un excellent moyen de détecter une maladie éventuelle présente dans l’aquarium. Par contre, il ne faut jamais les placer sous le gravier, car certains hippocampes pourraient confondre les grosses bulles dégagées avec de la nourriture.

Il faut également s’assurer que les mini-bulles forment une colonne droite, montant en surface et ne se diffusent pas dans l’aquarium (donnant à l’eau un aspect de nuage). La meilleure solution est de les placer au-dessus du sol à la verticale, afin que seules de très fines bulles s’échappent et de les éloigner au maximum du courant provoqué par les filtres et pompes. Il y a lieu de relever que ce système d’oxygénation n’est pas le plus performant, car il pulse l’air ambiant dans l’aquarium, soit seulement environ 21 % d’oxygène (O2) contre 79 % d’azote (NH2). Il faut donc utiliser des pompes à grand débit.

Néanmoins, il existe d’autres moyens d’oxygénation plus performants. Personnellement je n’ai aucun problème avec les systèmes élémentaires. Une bonne aération favorise la transformation des éléments toxiques (NH3—>NH4—>NO2—>NO3). Les autres paramètres de l’eau seront soutenus dureté, PH etc.

Certains types de filtres, tels que les systèmes secs/humides ou semi-humides, contribuent à l’oxygénation de l’aquarium. Les plantes favorisent aussi l’oxygénation pendant la journée.
sous le jet d air

l’Eau et l’Entretien

Pour les espèces vivant en eaux tropicales, un taux de salinité voisin de 1021 est idéal (30-33 g/l). Les limites à ne pas dépasser sont de 1023 vers le haut et 1020 vers le bas (en cas de maladie déclarée). La densité doit être contrôlée de temps en temps. Tout comme les autres paramètres à respecter, aucune variation ne doit intervenir brutalement, cela pouvant désorganiser le système immunitaire de vos pensionnaires et mener à une maladie. Ajoutez progressivement de l’eau douce (à la même température) en cas de teneur trop élevée et inversement du sel de mer en cas de trop faible concentration. La température la plus appréciée par les hippocampes se situe aux alentours de 26 degrés, le minimum préconisé étant de 24 et le maximum supporté de 30 (cas fréquent en été). Les variations brutales sont également à éviter.

Pour les espèces vivant en eaux subtropicales, en principe un taux de salinité voisin de 1021-1025 et une température de 22 degrés sont à maintenir, maximum supporté 25 degrés.

Pour les espèces vivant en eaux tempérées, en principe un taux de salinité voisin de 1027 et une température de 19 degrés sont à maintenir, maximum supporté 22 degrés.

Toute pollution de l’aquarium ou modification de paramètres (PH, alcalinité (8,2 - 8,4) - THCA ou KH - etc…) sont à prévenir ou doivent, le cas échéant, être éliminées. Les taux maximums d’ammoniac (NH3), ammonium (NH4), de nitrites (NO2) de nitrates (NO3) et de phosphates (PO4), décrits comme supportés en moyenne par les poissons ne le sont pas forcément par les hippocampes. Le mieux est de maintenir une eau de qualité (0 mg/litre - ammoniac (NH3), ammonium (NH4), nitrites (NO2), phosphates (PO4) < à 0,5 mg/litre), par des apports neufs fréquents et réguliers. (Vous pouvez conserver une très faible valeur en nitrates (NO3), élément le moins dangereux, pour préserver les plantes qui s’en nourissent sans quoi elles dépériront).

Pour un aquarium normalement peuplé, un changement d’eau hebdomadaire de 10% est raisonnable (sauf en cas de bonne autogestion de grands aquariums ; où un renouvellement tous les 15 jours, voire tous les mois est très certainement suffisant).

En cas de nécessité, n’hésitez pas à recourir à autant de renouvellements espacés de 2 à 4 jours au minimum. Les hippocampes les supportent très bien du moment que l’on y apporte rigueur et précision. Lors de grande urgence, évitez un changement de plus de 50 % de la contenance en une seule fois, mais éventuellement même un 100 % sera mieux supporté que d’autres facteurs de déséquilibre. Veillez cependant à ce que le cycle de nitrification ne soit pas perturbé et ce par un ajout proportionnel de bactéries épuratrices, voire réensemencement.

Quel que soit le volume à changer, toujours préparer son eau de mer 24 heures à l’avance dans un récipient en plastique neutre , réservé qu’à ce seul usage (par ex, sceau, bidon alimentaire, jerrican de camping etc.…) ou une cuve en verre ; l’eau courante chaude ou tiède est inappropriée, seule l’eau froide est recommandée. Utiliser un sel marin de très bonne qualité, disponible uniquement dans le commerce spécialisé.

Afin d’être sûr d’obtenir une eau totalement conforme, nécessité première pour les hippocampes, soit exempte de chlore, de plomb et autres substances nocives pouvant se trouver dans notre eau courante, la solution consiste en l’ajout d’un conditionneur d’eau vendu dans le commerce aquariophile ou éventuellement de se procurer de l’eau osmosée, si votre eau courante ne correspond pas aux critères nécessaires à l’aquariophilie (dureté, PH 8,2-8,4, magnésium, calcium etc.) Toujours porter l’eau préalablement préparée à la température et à la densité du bac. La fréquence et règles de nettoyage sont identiques à celles conseillées pour les autres bacs coralliens (pré filtres 1 fois par semaine, filtres 1/3 de la masse filtrante 1 fois par mois, charbon changement 1 fois par semaine ; il est à relever qu’un charbon saturé rejette subitement les substances toxiques dans l’aquarium).

Quel que soit le moyen utilisé, surveillez en permanence les propriétés de votre eau. Un aquarium sain aujourd’hui, peut être peuplé d’animaux malades ensuite. Dans le cas des hippocampes, c’est sans nul doute l’une des exigences vitales. Mieux vaut anticiper largement, que de devoir recourir à l’épuisette, soigner et guérir étant sans conteste le plus grand casse-tête auquel doit faire face l’aquariophile.

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